Au XIXe siècle, trois, quatre et cinq mâts quittent la Grande-Bretagne leurs cales pleines
d’une dangereuse cargaison de charbon à destination du Chili. Véritables cathédrales de voiles,
ces navires confiés à de jeunes équipages de 30 à 40 hommes prennent alors la direction de l’Atlantique sud
pour doubler le cap Horn au prix d’efforts parfois désespérés.
Après avoir affronté des vents contraires d’une rare violence, des lames hautes comme des montagnes
et même des icebergs, ces navires déchargeaient leur charbon aussitôt remplacé
par des sacs de nitrate à destination de l’Europe.
Peu à peu remplacés par des vapeurs empruntant le canal de Panama inauguré en 1914,
ces voiliers cesseront définitivement leur activité après la Grande Guerre.
C’est à la rencontre de ces marins et de ces navires d’exception que nous vous convions
à travers l’évocation de leur périple autour du promontoire mythique autrefois surnommé le « cap dur ».