Un programme éclectique (peinture, architecture, art décoratif) lié à l’actualité culturelle et aux grandes expositions du moment.
En lien avec l’exposition du musée de Pont-Aven de juin à novembre 2024
Pour les Nabis, la peinture est un au-delà de la réalité, guidée non par l’œil du peintre, mais par l’esprit de l’artiste. Disciples de Gauguin, ils aspirent à renouveler l’art du décor et faire voler en éclat la hiérarchie des arts. Mais qui sont ces artistes d’avant-garde, éminemment spirituels ? Ils se baptisent les Nabis, prophètes en hébreu, afin de se distinguer de tous les courants de leur temps. Denis, Sérusier, Bonnard, Vuillard, Valotton, et leurs amis, entendent se donner le droit de tout oser, dialoguant avec des poètes, écrivains de l’art et du sacré, du japonisme, du primitivisme, des arts décoratifs, etc. L’émotion du quotidien, la transfiguration du cadre domestique, le théâtre de leurs amours ou la fidélité de leurs amitiés constituent la matrice de leur art.
Cette conférence accompagne les expositions “ Cheval en majesté, au cœur d’une civilisation”, au château de Versailles du 2 juillet au 3 novembre 2024, et “Les chevaux de Géricault”, au musée de la vie romantique, dès l’automne 2024.
La rencontre de l'homme et du cheval remonte à la préhistoire, comme en témoignent les peintures rupestres de Lascaux. Au fil des époques et aux quatre coins du monde, l'homme s'est efforcé de plier le cheval à ses besoins, de le forger à son image. Il a multiplié les races et les pratiques équestres, adaptant le cheval à différents usages : la guerre, les explorations, les travaux des champs, les courses ou encore l’art équestre. Un lien s’est tissé entre les deux espèces, immatériel, profond et invisible. Sans lui, nul doute que l’humanité aurait pris un cours différent.
La naissance du jardin est liée à la formation de la ville, lorsque le paysage cherche un lien entre nature et architecture. Cette conférence revient sur les différentes formes de jardins depuis les mythiques jardins de Babylone jusqu’aux murs végétalisés contemporains. Le jardin médiéval vous sera conté, puis viendra l’exploration du jardin italien de la Renaissance, et de son « idéal » humaniste, ses formes généreuses et baroques, s’opposant au jardin à la française, expression de la domination de l’homme sur la nature.
En lien avec l’exposition Michel-Ange, Léonard,Raphaël, Florence, v. 1504 du 9 novembre 2024 - 16 février 2025
à la Royal Academy of Art de Londres.
Michel-Ange, sans doute le plus grand sculpteur de tous les temps, a aussi été un acteur majeur de l'histoire italienne. Génie au caractère bien trempé, il a marqué l’Histoire de l’art de ses colères et de son talent. Sculpteur virtuose du marbre mais aussi peintre illustre des Papes et du Vatican, les créations de ce maître de la Renaissance sont uniques : aucun artiste, avant ou après lui, n'a produit une œuvre d'une telle envergure.
En lien avec l’Exposition Raphaël au Palais des Beaux-arts de Lille Du 18 octobre 2024 au 17 février 2025
Qualifié de « divin », Raphaël est considéré comme celui qui a su ressusciter la pudeur et la pureté de l’art grec. Peintre des papes et des familles princières, Raphaël a acquis une telle célébrité qu'il est entré de son vivant dans la légende autant que dans l'histoire. Cet atelier vous présente une sélection de ses chefs-d’œuvre comme L'Ecole d'Athènes, ses madones et ses angelots. Vous découvrirez comment son art a profondément marqué la peinture italienne en incarnant le rêve humaniste d’équilibre et d’harmonie.
A l'occasion de l'exposition exceptionnelle organisée par le musée d'Orsay.
Plongez-vous dans l'univers vibrant et fascinant de Gustave Caillebotte. Dans sa volonté de produire un art vrai et neuf sur la vie moderne, Caillebotte prend pour sujet son environnement immédiat (le Paris d’Haussmann, les villégiatures des environs de la capitale), son entourage (ses frères, les ouvriers travaillant pour sa famille, ses amis régatiers, etc.) et en fin de compte sa propre existence. Répondant au programme « réaliste », il fait entrer dans la peinture des figures nouvelles comme l’ouvrier urbain, le sportif ou encore l’homme nu dans l’intimité de sa toilette. Au-delà de sa propre identité, celle de jeune et riche célibataire parisien, Caillebotte porte au cœur de l’impressionnisme et de la modernité une profonde interrogation sur l’homme moderne.
En lien avec L’INTIME, DE LA CHAMBRE AUX RÉSEAUX SOCIAUX du 15 octobre 2024 au 30 mars 2025
au musée des arts décoratifs.
Cet atelier traite du rapport à l’intime et de ses transformations au cours des siècles. Chambre, lits, fauteuils et canapés, paravents, coiffeuses, bourdalous, chaises percées, baignoires, peuplent cette conférence qui explore divers thèmes liés à l’intimité à travers l’histoire de l’art et du design : le sommeil, l’érotisme, la beauté, la toilette, la façon d’être ensemble, la promiscuité ou le désir d’isolement. Des gravures de Dürer aux artistes du XIXe siècle des espaces où il est permis, à l’écart du regard des autres et du bruit de la ville, de s’abandonner et de rêver. Découvrez œuvres qui reflètent des pratiques quotidiennes qu’on pourrait croire banales et vous découvrirez des plaisirs et des surprises d’une profondeur peu attendue.
Conférence en lien avec l'exposition “ Naissance des Grands Magasins ”, du 16 octobre 2024 au 16 mars 2025
à la cité de l’architecture et du patrimoine.
Les Galeries Lafayette, la Samaritaine, le Printemps Haussmann ou encore le Bon Marché, sont des adresses cultes. À partir des années 1850, supplantant les boutiques spécialisées et les petits commerces, les grands magasins, véritables cathédrales de la consommation fleurissent dans les grandes villes européennes et américaines, rendant leurs fondateurs millionnaires. Leurs architectures monumentales et la mise en scène des marchandises révolutionnent les modes de consommation, transformant l’achat en une expérience sensorielle et divertissante. Retour sur l’histoire de ces lieux mythiques, du contexte de leur création et de leur évolution jusqu’à nos jours.
En lien avec le 80e anniversaire de la Libération
1945, la guerre est finie.
Des villes comme le Havre, Brest, Lorient, Royan.., enfin libérées, ne sont que champs de gravats truffé de mines et parsemés de quelques immeubles encore debout.
Après la difficile période de déblaiement, déminage et de logements provisoires vient le temps de la pleine croissance économique, des progrès foudroyants des technologies, la foi inébranlable dans la science pour ériger un monde meilleur. On croit en des lendemains qui chantent. Cet « air du temps », a sa part dans la création artistique. Les jeunes architectes ont à cœur de prouver enfin la valeur de leurs conceptions et ils sont prêts à se donner à fond dans les projets qui leur sont confiés. Tous se retrouvent dans le rejet de l’architecture du début de siècle et s’engagent dans une vague qui bannit l’ornement et recherchent une pureté basée sur les besoins de l’Homme. Plutôt que de chercher un idéal abstrait, une perfection technique ou une forte expressivité comme à d’autres époques, ils poursuivent une quête humaniste. L’influence américaine, conséquence directe de leur rôle majeur dans la victoire alliée et du plan Marshall, se ressent dans tous les domaines, de la politique à l’art en passant par la mode et les objets du quotidien.
De la cité provisoire à la ville moderne, de l’architecture au cinéma en passant par la bande dessinée et le design, revivez l’expérience graphique et dynamique des années 50 !
Graveur, illustrateur, féru d'art japonais, Henri Rivière marqua son époque de ses lithographies éditées chez Eugène Verneau. Ami d’enfance de Paul Signac, il fréquente très tôt le cabaret Le Chat noir et commence alors à dessiner. Il suit d’abord l’influence japonaise puis tombe amoureux de la Bretagne, deux influences qui vont forger le caractère unique de l’œuvre de Rivière. Paysages du littoral, scènes de femmes au travail, ports, sont des images reconnaissables de l’œuvre de l’artiste.